Le cap Horn mars 2002
Chapitre 8 page 6.
Introduction
Une croisière Navigation au Cap Horn en mars 2002 ou 200 milles en terre de feu
Eric, guide de haute mer et son Damien 2 « Philos » proposent de naviguer dans des régions uniques par leur beauté et par leur rudesse.
Naviguer entre i’île Navarino, île Picton, l’île Lennox dans l'archipel des Wollastons vers le Cap Horn, c’est unique. L’extrémité sud de la terre de feu est une région rude et froide, mais magnifique par sa beauté et la pureté de ses paysages.
Vous êtes l’hôte du navigateur qui est à la fois le propriétaire et le skipper. La vie à bord avec sa famille est agréable et simple.
Première partie
La préparation
Les Membres de l’expédition
L’acheminement des hommes et du matériel par voie aérienne.
Navigation vers Puerto Williams
Croisière vers Puerto Toro
Navigation vers la baie de Maxwell.
Lire le récit
Seconde partie
L’angoisse dans la baie de Maxwell. Terrible question !! Existera-t-il une fenêtre météo qui nous permettra de naviguer devant le Cap Horn ?
Ascension du Horn et retour à Puerto Williams
Navigation vers Ushuaia
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Troixième partie2>
Tableau résumant les caps et les distances entre les mouillages et ports
Les Waypoints (les mouillages et ports)
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Première partie
1. Préparation
Au salon nautique et dans les revues, j’ai pris connaissance de ces croisières australes qui permettent de naviguer dans les régions extrêmes
Ma famille et mes amis n’ont pas compris mon désir de naviguer dans cette région car elle a mauvaise réputation. Les médias ont le chic de montrer le Cap Horn au plus mauvais moment, comme un rocher lugubre par un temps lugubre, dans une mer monstrueuse avec des vagues gigantesques (au moins 12 m de haut) et avec des vents hurlants (force 14 au moins).
Le récit vous démontrera que l’extrémité sud de la terre de feu est une région rude et froide, mais magnifique par sa beauté et la pureté de ses paysages.
Vous naviguez sur un voilier dont le skipper est propriétaire et vous êtes l’hôte du navigateur et de sa famille. La vie à bord est agréable mais simple : surtout n’attendez pas une salle de bain avec baignoire dans ce bateau. La croisière sur ce voilier correspond à une chambre d’hôte nautique
Elle demande une certaine motivation, il faut préférer les plages de la Trinité sur mer en décembre à celles de Saint Tropez en août et est déconseillée aux personnes dont les seules motivations des vacances sont la bronzette et la sieste en pleine canicule.
Il faut aimer la voile dans des espaces infinis et vierges. Vous entendrez le murmure du vent le long des voiles et le chuchotement de la mer contre la coque Le voilier navigue le long des rochers sans déranger les phoques et les manchots endormis au soleil. Vous escaladez des îles en vous prenant pour un Robinson Crusoé.
2. Membres de l’expédition
Nous sommes huit membres.
1 Eric, guide de haute mer, vagabond maritime, philosophe, polyglotte et suisse.
Vous avez son CV en cliquant sur le lien suivant. Le skipper
2 Gudule, la femme du guide
3 Michel
4 Josiane
5 Patrick
6 Paul, 8 ans, le fils de Gudule et Eric
7 Flore, un bébé de 15 mois, la fille de Gudule et Eric
8 Philippe, narrateur
En fait nous naviguons en hôte payant sur le voilier d’une famille dont le foyer est ce bateau et nous partageons leur vie privée.
Vous avez les données techniques du bateau en cliquant sur le lien suivant. Philos
3. Vendredi 1 mars 2002 et Samedi 2 mars 2002.
54° 48’ 300 S 68° 18’ 400 W
L’acheminement des hommes et du matériel par voie aérienne
Apres 12 h de vol sur Air France, nous atterrissons à Buenos Aires sur l’aéroport Pistarina Transfert en taxi vers l’ aéroport J. Newbery. Vol de 3 h 30 vers Ushuaia, la ville la plus australe du monde.
A ma sortie de l’aéroport, je prends un taxi pour rejoindre la goélette Philos qui est amarrée à couple le long d’un ponton
Je m’installe dans la cabine avant que je vais partager avec Patrick. Ce sherpa est très gentil et la cohabition a été facile.
Dîner au restaurant en ville.
4. Dimanche 3 mars 2002- Jour 1 - Navigation vers Puerto Williams
54° 56’ 111 S 67° 37’ 125 W
Cap Est dans le canal de Beagle vers Puerto Williams (Chili), entre la grande ile de Terra del Fuego et l’île Navarino. Vent de SW 20 nœuds.
Nous passons entre les îles du phare des Eclaireurs. Le voilier naviguera entre les rochers sans déranger les phoques et les manchots endormis au soleil. Quelle odeur !!
Dans l’après midi, apparition de la pluie et arrivée dans la grisaille à Puerto Williams Camp de base.
Navigation de 5 h 15.
Nous nous amarrons le long du Micalvi, ancien bateau ravitailleur de l'armée chilienne coulé pour servir de ponton. Nous nous mettons à couple d’un voilier qui revient de l’antarctique et dont l’équipage est composée de six jeunes femmes dont Isabelle Autissier
Nous sommes contrôlés par la douane, la police et la marine chilienne pour notre enregistrement sur le territoire.
Dans la fin de l’après midi, balade dans Puerto Williams, garnison de la marine chilienne, patelin bien terne et triste.
5. Lundi 4 mars 2002- Jour 2 – Croisière vers Puerto Toro.
55° 04’ 822 S67° 04’ 291 W
Le matin formalité de clearance pour quitter cette ville et demande d’une autorisation pour naviguer dans cette région qui est une zone militaire dite sensible. Le skipper sera tenu de contacter notre camp de base à Puerto Williams (la marine chilienne )par VF plusieurs fois par jour pour leur communiquer notre progression vers le Horn.
Nous avons deux passagers que nous devons amener à Puerto Toro, deux scientifiques en mission sur l’île Navarino.
Cap Est dans le canal de Beagle vers le phare de l’île Snipe, entre la grande ile de Terra del Fuego et l’île Navarino. Vent de NW 25-30 nœuds.
Nous atteignons le phare après 3 h de navigation.
Ensuite nous naviguons au SE entre l’ile Navarino et l’ile Picton. Arrivée au Camp 1 à Puerto Toro Nous nous amarrons à couple d’un bateau de pêche après 2 h de navigation.
Puerto Toro est un abri muni d’un ponton en bois sur lequel sont amarrés des bateaux qui pêchent l’araignée. Ils servent comme appâts de têtes de poissons qui dégagent une odeur nauséabonde. Heureusement dans la soirée, nous allons nous mouiller plus loin sur ancre.
6. Mardi 5 mars 2002- Jour 3 - Navigation vers la baie de Maxwell.
55° 49’ 426 S 67° 30’ 575 W
Nous naviguons plein S entre l’ile Navarino et l’ile Picton vers l’ile Lennox au moteur car le vent est absent. La visibilité étant excellente, nous découvrons rapidement l'archipel des Wollastons qui font partie des îles du Cap Horn. Au bout de 1 h 30, nous dépassons l’ile Medio.
En milieu de matinée, nous hissons les voiles avec un vent de N 25-30 nœuds pour traverser la baie de Nassau cap au S.
Le voilier est un Damien 2, bateau en acier gréé en ketch avec GV misaine et génois sur enrouleur. Il affectionne le grand largue, vent de travers et petit largue.
Le vent étant plus fort, la mer se creuse un peu, mais la vitesse est plus importante. Les 28 tonnes du voilier stabilisent bien les mouvements du bateau.
Nous embouquons le passo Bravo entre les îles Wollaston et Freycinet et après cap à l’ouest entre l’îles Wollastons au Nord et l’ile Herschel au Sud vers l’ile Hermite ou se trouve le mouillage Maxwell qui sera notre étape.
Le temps est nuageux avec des rayons de soleil, le climat est rude et froid. Pour naviguer, nous sommes très couverts, sous vêtements polaires, gros pulls marins, cagoule et gants polaires et des cirés pour nous protéger contre le vent.
Nous sommes à la fin de l’été austral. Par contre, la mer est plate car nous naviguons entre les îles. Nous contemplons ce merveilleux paysage.
La flore est spéciale, sommets des îles sans végétation, puis plus bas, des petites herbes ou mousses et enfin quelques arbrisseaux rabougris aux branches tordues.
Notre équipage est agréable et courtois. Les équipiers barrent en se relayant et participent aux manœuvres et aux taches ménagères, sachant que Gudule est responsable de la cambuse.
Nous mouillons dans la baie de Maxwell sur l’ile Hermite.. Horreur ! Un autre voilier est déjà mouillé et nous devons mettre deux aussières à terre pour maintenir le bateau. C’est la première fois qu’ Eric voit deux voiliers dans cet endroit.
Navigation de 7 h 10.
L’expédition doit se reposer avant l’ascension finale prévue pour demain
Seconde partie.
7. Mercredi 6 mars 2002. jour 4. L’attente dans la baie de Maxwell..
55° 49’ 426 S 67° 30’ 575 W
Terrible question !! Existera-t-il une fenêtre météo qui nous permettra de naviguer devant le Cap Horn ?
Pendant la nuit nous avons eu du mauvais temps avec pluies et rafales de vent. Le matin, nous découvrons qu’ un nouveau voilier est venu se mouiller pendant la nuit, il s’agit d’ Alaska Eagle, un bateau voyagiste vers l’ Antarctique, l’ancien Flyer, voilier qui a gagné l’une des premières courses autour du monde.
A 9 h Eric appelle la marine chilienne dont la station est située sur l’ile Horn. vent SW 35-40 nœuds mer grosse. Il décide d’attendre une accalmie pour passer le Horn. Il a raison sinon cette navigation aurait été gâchée par le mauvais temps.
Nous débarquons l’après midi pour nous promener sur l’ile. La végétation est surprenante, les arbres sont de la famille des bouleaux dont les branches sont tordues et branchies par les vents et ils poussent dans les trous à l’abri des vents. Plus haut, le sol est recouvert par un genre de toundra, petite plante grasse ou mousse spongieuse gorgée d’eau. Nous découvrons le mouillage Saint Martin sur l’ile Hermite servant d’abri aux anciens navigateurs.
7. Jeudi 7 mars 2002 jour 5 Ascension du Horn et Retour vers le mouillage de Toro
55° 59’ 132 S67° 17'471 W
Ce matin, départ à 9 h 15 pour passer le Cap Horn.
Nous nous embouquons cap au sud entre la pointe Maxwell et Ijerdan pour contourner l’ ile Hall par l’ ouest, vent SW 10-15 nœuds avec un résidu de mer formée.
Nous devenons « Cap Hornier » vers 11 h 20, vent SW 10-15 nœuds, mer agitée avec un temps ensoleillé et un peu nuageux, c’est à dire un vrai temps de Normandie. Eric nous offre le champagne pour fêter l’événement. Ensuite, nous nous amarrons dans l’anse du Cap Horn sur une ancienne ancre. Débarquement sur l'Ile Horn, visite du poste de garde chilien. Tamponnage des passeports (cachet postal chilien). Ballade sur l’ile.
Nous repartons, cap au Nord entre les îles Herschel et Decette, nous passons le cap d ‘ Arquistal pointe SE de l ‘ île Wollaston et nous retraversons la baie de Nassau, avec un vent SW de 20 nœuds, vers la passe Gorée entre les îles Lennox et Navarino pour atteindre le mouillage de Toro dans la nuit à 0 h 30. Eric s’aide du radar pour finir la navigation.
Champagne et dîner pour fêter l’ évènement.
8. Vendredi 8 mars 2002- Jour 6 - Navigation vers Puerto Williams.
54° 56’ 111 S 67° 37’ 125 W
Très beau temps. Peu de vent : SW 5 nœuds. Nous partons au moteur, vent debout vers Puerto Williams.
En début d’après midi, nous beachons sur l’ Ile Martillo dans le paso Mackinlay.
Déjeuner sur le pont en admirant des colonies de manchots de Magellan et des manchots Papou. Cap vers les îles Gemelos pour voir des cormorans, phoques et manchots.
Retour à Puerto Williams pour les formalités.
Dans la soirée, nous voyons arriver un très beau voilier de 25 mètres battant pavillon britannique dont le propriétaire est monsieur e. Leclerc.
9. Samedi 9 mars 2002 Jour 7 retour vers Ushuaia.
54° 48’ 300 S 68° 18’ 400 W
Navigation retour vers Ushuaia, au moteur, contre le vent de 20 – 30 nœuds au départ avec des rafales 50 nœuds en journée. Cool, le narrateur n’a pas voulu se tremper et être frigorifié, il a préférer resté au chaud en charentaises à l’intérieur, à l’abri de la pluie et du vent glacial. Les autre équipiers sont très motivés pour barrer par ce temps.
10. Dimanche 10 mars 2002.
Le matin, les montagnes autour Ushuaia ont été recouvertes par la neige. Retour en Europe par avion.
Troisième partie.
11. Tableau résumant les caps et les distances entre les mouillages et ports
cap
miles
Ushuaia > Puerto Williams
86°
25. 1
Puerto Williams > phare de l’île Snipe
82°
16
Phare ’île Snipe >Puerto Toro
142°
8
Puerto Toro >mouillage Maxwell
185°
47. 1
mouillage Maxwell >Cap horn
129°
12. 2
Cap horn > Mouillage Horn
54°
3
Mouillage Horn >Cap d’ Arquistal
004°
13. 8
Cap d’ Arquistal > Puerto Toro
351°
41. 4
Puerto Toro > Puerto Williams
278°
24
Puerto Williams > Ushuaia
274°
25. 1
Navigation de 6 jours
205. 9 milles
12. Les Waypoints (les mouillages et ports)
Waypoints
Latitudes
Longitudes
Ushuaia (Argentine)
54° 48’ 300 S
68° 18’ 400 W
Puerto Williams (Chili)
54° 56’ 111 S
67° 37’ 125 W
Mouillage de Toro (Chili)
55° 04’ 822 S
67° 04’ 291 W
ile Medio (Chili)
55° 16’ 583 S
67° 05’ 310 W
Pte Arquistal (Chili)
55° 46’ 000 S
67° 10’ 000 W
Mouillage de Maxwell (Chili)
55° 49’ 426 S
67° 30’ 575 W
Le Horn (Chili)
55° 59’ 132 S
67° 17'471 W
Mouillage du Horn (Chili)
55° 58’ 000 S
67° 12'500 W
Page mise à jour le 10 novembre 2010
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